DISCOGRAPHIE
" Voix magnifique, aussi bien dans les passages puissants que dans les pièces plus intimistes. "
Nicole Bertin pour le journal La Haute Saintonge
"Canti d'Amore"
Florilège de mélodies de Luigi Luzzi (1824-1876)
Chrystelle di Marco .soprano
Hervé N'Kaoua .pianoforte Broadwood and sons de 1863
Ave Maria de Luigi Luzzi
Cd 1
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Preghiera alla Madonna (4’58)
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Una bella (4’56)
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A lei lontana (3’06)
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Un sogno (Piano solo) (4’28)
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La mia stella (2’54)
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Ad una nube (1’52)
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Baci e stelle (4’22)
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Marche funèbre (Piano solo) (10’02)
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Lucia (3’20)
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Saper brami (2’35)
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L’orafana (4’23)
Cd 2
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Sempre con te (4’12)
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La deleritta (4’00)
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Non ti fidare (1’44)
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Romanza (Piano solo) (3’48)
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La stella della sera (3’29)
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Canti d’amore (9’13)
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L’arcano (2’54)
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Cara memoria (Piano solo) (5’12)
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La tradita (4’26)
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Tre notti (3’28)
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Ave Maria (Piano solo) (4’22)
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Ave Maria (5’37)
Découvrir Luigi Luzzi a été pour moi un cadeau incroyable du destin, comme si j’avais trouvé sur mon chemin une pierre précieuse aux mille éclats. Une étrange et saisissante symbiose est née, une compréhension toute de chair s’est créée entre mon âme et ses œuvres, sa musique a résonné en moi comme l’écho d’une évidence. Cet homme venu de la fin du XIXème siècle me parlait dans une langue qui était la mienne, le langage du cœur. Ce langage qui ne fait aucune concession avec votre âme, celui qui vous happe, qui vous rend l’image de vos sentiments dans la crudité violente, parfois, des émotions. Mais cette émotion pourtant si salvatrice pour l’Homme, ô combien redoutée et ô combien aimée. Voilà ici le début de mon histoire avec cette musique. Une approche charnelle du son, un écho dans mes entrailles, une porte sur un monde, son monde où je me suis rendue à mon tour « la porte » parole par ma voix d’un hymne au « sentiment vivant » de l’être humain, pour que l’auditeur puisse faire un voyage au plus profond de lui-même et se dévoiler à lui-même, dans un face-à-face, où l’émotion est en ce royaume, Reine.
Ainsi c’est avec une non dissimulée joie, que je marche sur les chemins inexplorés de Luigi Luzzi pour redécouvrir ces bijoux musicaux oubliés, où le temps n’a été que le gardien jaloux de ses œuvres. L’heure est venue de redonner la parole à cette âme que la vie n’a malheureusement pas épargnée mais ô combien nourri de sentiments, de souffrances, qui finalement auront servi de limon à l’ensemencement de sa création musicale.
Je souhaitais vous faire part d’un extrait d’une lettre écrite à son ami Cesare, quelques paroles de désespoir reflets d’une vie de combat pour exister, désespoir d’une lutte de chaque jour pour la survie d’un artiste pourtant né pour la musique. Des paroles qui m’ont touché. Des mots qui ont provoqué encore une fois une résonnance. Résonnance en miroir avec le monde du musicien. Un combat tabou qui n’est peut-être pas si éloigné que ça. : « J’ai vraiment besoin que tu me tendes la main, et que tu fasses en sorte que je puisse continuer ma carrière me redonnant courage grâce à ton amitié et me débarrassant l’âme de ce découragement qui ne me laisse aucune espérance dans l’avenir, et me fait vivre une vie pire que la mort. ».
Le musicien quel qu’il soit aura toujours besoin d’une main tendue, de la main de ses auditeurs, du public, ils sont la raison d’être d’une composition, d’un compositeur et d’un interprète. L’auditeur-public devient alors le seul lien entre le passé et l’avenir. Le lien sacré entre les Hommes et les émotions.
Que l’avenir soit une main tendue vers la résurrection des œuvres de Luigi Luzzi, et que cette main soit le cœur de nous tous.
Musicalement Vôtre.